Les parties prenantes africaines se réunissent pour s’attaquer aux flux financiers illicites, à la récupération des actifs et à l’impunité dans l’industrie extractive

Les parties prenantes africaines se réunissent pour aborder les flux financiers illicites, la récupération des avoirs et l’impunité dans l’industrie extractive

Dakar, 13 juin 2023 : Le Groupe de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur les Flux Financiers Illicites (HLP-UA sur FFI) et le Groupe de Travail sur la Position Commune Africaine en matière de Récupération d’Actifs (CAPAR), composé de l’Union Africaine, de la Coalition pour le Dialogue sur l’Afrique (CoDA), du Forum Civil, de l’Union Panafricaine des Avocats (UPA) et de TrustAfrica, organisent une conférence sur le thème “S’attaquer aux Flux Financiers Illicites et à la Récupération des Avoirs dans l’Industrie Extractive”. Cette rencontre se tient en marge de la Conférence Mondiale de 2023 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) du 13 au 14 juin 2023 à Dakar au Sénégal. Il s’agit de la première conférence mondiale de l’ITIE organisée en Afrique, bien que les pays africains soient majoritaires parmi les cinquante-sept États membres de l’ITIE qui se réunissent tous les trois ans.

La conférence est organisée conformément aux décisions et instruments de l’Union Africaine adoptés par les Chefs d’État et de gouvernement africains. Il s’agit notamment de la Déclaration Spéciale de l’Assemblée de l’UA/AU/Decl.5 (XXIV) de janvier 2015, de la Déclaration de Nouakchott sur l’Année Africaine de Lutte contre la Corruption (juin 2018) et de la Position Commune Africaine sur la Récupération d’Actifs (CAPAR), adoptée par le Sommet de l’UA en février 2020. Elle rassemble des décideurs politiques, des régulateurs, des organisations de la société civile, des acteurs de l’industrie et les médias, pour favoriser le dialogue et la collaboration en promouvant la responsabilité et la gestion transparente des ressources pétrolières, gazières et minérales. Il s’agit d’intensifier les efforts avec les agences nationales de lutte contre la corruption afin de sensibiliser l’opinion publique, retracer et récupérer les avoirs acquis illicitement en provenance d’Afrique à travers l’évasion fiscale ainsi que des activités criminelles à l’instar de l’évasion fiscale, du blanchiment d’argent et de la corruption.

Au cours des échanges de ces deux jours, les participants discuteront de la CAPAR, de la nécessité d’une transparence et d’une responsabilité plus accrues, de réglementations plus strictes et d’une coopération internationale renforcée dans l’industrie extractive. De plus, ils aborderont l’impact des flux financiers illicites et de la corruption qui sont fréquents dans le commerce des matières premières. La réunion vise à rappeler le rôle de l’ITIE dans la promotion d’une gestion responsable et transparente des ressources pétrolières, gazières et minérales, et à identifier des stratégies efficaces pour relever les défis auxquels sont confrontés les pays victimes. Les participants réfléchiront à la meilleure façon d’impliquer les autorités nationales, le pouvoir judiciaire et les citoyens pour tenir les auteurs et complices responsables.
Il convient de souligner que la CAPAR est un instrument de plaidoyer politique visant à aider les États membres de l’Union Africaine à retrouver, identifier, rapatrier et gérer efficacement leurs avoirs, y compris les biens du patrimoine culturel, de manière respectueuse de leur souveraineté et pour le bénéfice des peuples africains, principales victimes des flux financiers illicites. La CAPAR est aujourd’hui, l’outil le plus efficace pour le cadre juridique et technique de l’Afrique pour structurer la gestion du retour des avoirs volés. Par conséquent, il est impératif que les avoirs de l’Afrique, y compris les ressources financières perdues à travers des flux illicites, soient restitués pour financer le programme de développement du continent, tel que mentionné dans le rapport du Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites adopté par les Chefs d’État et de gouvernement africains en janvier 2015.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Souad Aden Osman, Directrice exécutive, Coalition pour le Dialogue sur l’Afrique (CoDA) / Haut Panel de l’Union Africaine sur les flux financiers illicites | Courriel : aden-osmans@africa-union.org | Tel: +27 818000577 | Addis-Abeba, Ethiopie.

Pour les demandes de renseignements des médias, veuillez contacter :
Abdarahmane Wone, Responsable des communications | TrustAfrica | Courriel : wone@trustafrica.org | Tel: +221 9538466 Dakar, Sénégal.

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